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10 Mai 2019

Aménagement du Jardin botanique national d’Haïti : très faible progression observée

Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), de concert avec le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, et la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’Unesco, avait lancé, le lundi 6 mars 2017, des travaux d’aménagement du Jardin botanique national d’Haïti à Ganthier. Jusqu’à aujourd’hui, très peu de progression est observée dans les travaux d’aménagement.

Publié le 2017-11-28 | Le Nouvelliste

« Malheureusement, nous sommes encore à la recherche de financement pour aménager le jardin. Nous avions introduit dans le programme d’investissement public un projet de 60 millions de gourdes sur 5 ans pour son aménagement. Nous avons obtenu par le biais du Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) seulement 15 millions de gourdes. C’est très peu », ont indiqué Eliccel Paul, président du conseil d’administration de ce jardin, et Dieufort Deslorges, directeur exécutif, qui croient tous deux qu’il est urgent d’ériger la clôture, l’une de leur priorité, en vue de délimiter au moins le jardin.

Pourtant, lors de la cérémonie du lancement des travaux d’aménagement de ce jardin botanique en mars dernier, le ministre de l’Éducation nationale d’alors, Jean Beauvois Dorsonne, avait fait remarquer que ce nouveau chantier, œuvre d’éducation publique, serait un haut lieu d’éveil, d’observation, d’apprentissage, d’expérimentation, de formation, d’information, de réflexion scientifique, de recherche, de production et de diffusion de connaissance dans un pays où l’environnement est en voie de dégradation. M. Dorsonne avait promis également que les travaux d’aménagement allaient vite commencer. Toutefois, quelque 8 mois après, le projet n’a pas atterri. À en croire les principaux responsables de l’aménagement dudit jardin, Dieufort Deslorges et Eliccel Paul, cela suscite de la déception.

Après les 15 millions de gourdes obtenues pour démarrer les travaux d’aménagement, les responsables ont promis de planter plusieurs centaines de mapous dans les jours à venir. « Il s’agira de mettre en terre 400 mapous sur le périmètre du jardin, grâce à un don de M. Rodrigue Manigat, un citoyen pépiniériste de Fond-verrettes », a indiqué l’adjoint de Jean Coulanges à la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’Unesco, Dieufort Deslorges.

Également, M. Deslorges souhaite que les autres ministères impliqués dans l’aménagement du jardin, entre autres le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural et celui du Tourisme respectent leurs engagements vis-à-vis du projet.

Pour les administrateurs, les avantages sont énormes pour Haïti qui est l’un des rares pays à ne pas avoir un jardin botanique national. Selon eux, le jardin botanique national peut constituer un pôle de développement pour la région du lac Azueï qui pourra servir de modèle d’aménagement et de développement durable.

Destiné à la conservation des plantes et de la biodiversité, à l’éducation, à la réhabilitation des écosystèmes, à la sensibilisation du public et à la promotion de la culture nationale, le Jardin botanique national d’Haïti (JBNH) s’étendra sur une superficie de 70 carreaux de terre à la source Zabeth et au Bois Frèch. Il sera alimenté par 27 sources d’eau et contient plus de 80 espèces d’arbres indigènes.

Par ailleurs, pour faciliter la mise en œuvre et contribuer à l’aménagement du jardin, le président du Jardin botanique national d’Haïti, Eliccel Paul, celui du jardin botanique de Missouri, Peter Wyse Jackson, et celui du jardin botanique de Chenshan, Shanghai, représenté par M. Gilles Vincent, ex-directeur du jardin botanique de Québec, ont signé le jeudi 9 mars 2017, à Servotel, deux accords de coopération. Ces accords ne portent pas leurs fruits pour le moment, du fait qu’Haïti n’est pas en mesure de faire le premier pas, a expliqué l’un des responsables.

Les domaines d’intervention de ces accords concernent notamment le partage d’expérience, l’assistance technique, le partage de plantes et semences, les apports en matériel, équipements et logiciels, la mobilisation conjointe de ressources, les activités communes de sensibilisation, d’information et d’éducation.

Emmanuel Thélusma,Auteur
Source: Le Nouvelliste

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