Il sera planté 400 mapous sur le périmètre du Jardin botanique national d’Haïti (JBNH) le mercredi 20 décembre 2017, de 7 h à 8 h a.m. Cette action est prévue avec la participation de 400 personnes : 100 de la communauté, 100 élèves des écoles de la 2e section Balan, 200 participants au rallye jeunesse de l’éducation pour le développement durable (EDD). Par cette initiative, il s’agit d’activer une double fonction du Jardin botanique national d’Haïti (JBNH) : i) la conservation de la biodiversité et la réhabilitation des écosystèmes ; ii) la mise en valeur patrimoniale des arbres à valeur culturelle en particulier, notamment le mapou. Les 400 plantules sont offertes gracieusement par M. Rodrigue Manigat, un habitant pépiniériste du centre-ville de la commune Fonds-Verrettes, département de l’Ouest d’Haïti.
ContexteLe mapou, de son nom scientifique Ceiba pentandra, est l’arbre de référence du patrimoine naturel et cultuel d’Haïti. Mais depuis les années 1940, cet arbre majestueux, le plus grand d’Haïti en termes de taille et d’expansion (jusqu’à 30 m de haut ordinairement), a presque disparu du paysage arborifère du pays. Pourtant, il a la vertu de retenir le sol, de faciliter l’alimentation et la filtration des nappes d’eau (phréatiques), de servir comme remède (plante médicinale), de rafraichir et d’assainir l’environnement. Les mapous assurent l’habitat (abri, protection) à plusieurs espèces d’oiseaux, insectes et petits animaux. Ils leur fournissent également une protection contre certains prédateurs. Ils rappellent, en plus, la cosmogonie africaine : Mahou / Mapou (St. Lot, 2003).
L’occasion de la disponibilité des 400 plantules sert d’opportunité au Jardin botanique national d’Haïti (JBNH) pour commencer à replanter[1] le mapou et à revaloriser la biodiversité culturelle haïtienne, ainsi qu’à contribuer à la réhabilitation de l’environnement.
Le JBNH se trouve à Ganthier, 2e section Balan, route nationale no 8, entre Source Zabeth et Bois Frèch.